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La vie de l'association ne s'arrête jamais

Voyage d'une bouteille de bière de Marin sur l'île d'Idwji 

Incroyable, mais pourtant vrai! Des bouteilles ont effectué 10'000 km de voyage entre deux lacs qui sont chers à Un Seul But, soit de la pointe du lac de Neuchâtel au centre du lac Kivu, en République Démocratique du Congo. 

Reprenons. Imaginez une petite bouteille de bière donnée par l'équipe de la brasserie du Groin à Marin-Epagnier. Après avoir habillé une bière locale brassée avec passion, elle trouvera une deuxième vie avec le jus du fruit «national» de l’île d'Idjwi: l'ananas. 

Vertigineux, non? Comme quoi le recyclage et la solidarité sont très précieux.

Voici comment, ces bouteilles sont arrivées à Idjwi. Tôt le matin, nous avons embarqué du continent sur une pirogue à moteur. Dans celle-ci s'entassait une multitude de caisses grises Rako (c’est quoi) remplies de bouteilles brunes venues de Marin. Durant le voyage sur le lac, Adrien, notre ami congolais, me raconte toute l'histoire de la fabrication du jus d'ananas, puis de sa spécialité: le vin d'ananas, baptisé «Lambagiza obuzigire». Un nom à faire tourner la tête, puisqu’il signifie «vin à partager dans l’amour.»

Je suis passionnée par son récit, par sa détermination à en arriver là. Un parcours semé de joies, mais aussi rythmé par les conflits et les tragédies au sud Kivu. Je suis fascinée par sa créativité et sa ténacité à agir pour les autres. Car oui, l’objectif de la production de ce vin d’ananas n’est pas vraiment commercial. Ce qu’il cherche, c’est à valoriser les cultures locales, une action humanitaire de terrain.

Idjwi est la patrie des ananas. Femmes et hommes travaillent dur aux champs pour les cultiver. Mais c'est surtout sur les dos des femmes que cet or fruité est acheminé au port, avant d’être vendu à Bukavu et à Goma. 

J'ai la joie de découvrir tout le processus de fabrication. Je bois littéralement les explications d’Hélène, de son fils et de son équipe. Je n'avais pas imaginé que l'on cuisait les ananas dans de grandes casseroles, sur un feu de bois. Ni que l’on en extrayait le jus avec des presses d'un autre temps. Lorsqu’il n’y a pas d’électricité, il faut savoir être ingénieux. Tout le processus est réalisé manuellement. La dernière étape est la mise en tonneaux, soit pour le jus d’ananas, soit pour la fermentation du vin.  

Et c'est là que notre petite bouteille brune rejoint les bouteilles vertes déjà présentes. Sa couleur particulière est une chance: elle donnera la possibilité au producteur d’apporter une nouveauté à ses clients! Elle sera fière d'être remplie de ce nectar des dieux. Et je vous promets que c'est délicieux! 

Ces quelques heures m’ont rappelé la beauté de ces collaborations particulières et précises, comme ici entre les cantons de Neuchâtel, ainsi que du Valais et le sud Kivu RD Congo. Des collaborations qui ne font pas de bruit, mais qui apportent un soutien direct aux populations indigènes. Ah oui, je ne vous ai pas dit: mais l'île d'Idjwi est la terre ancestrale du peuple pygmée. 

Quelques images en couleurs et santé!

Véronique Mars 2024

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Les T-shirts du BCN Tour portés avec fierté au Congo

17 mai  2022

Véronique Oberli et son association «Un seul but» récoltent les maillots du BCN Tour inutilisés pour les offrir aux habitants du Sud-Kivu. Rencontre avec une femme dévouée et dotée d’une bienveillance rare.

L’association «Un seul but» a été fondée en 2013 par Véronique Oberli, infirmière de formation, à la suite de plusieurs voyages humanitaires au Burundi et au Congo. Elle prône une éducation qui s’inspire des valeurs que l’on retrouve dans le sport comme l’entraide et la solidarité.

Depuis 2018, elle collabore avec les organisateurs du BCN Tour: «Ils m’ont proposé leurs fameux T-shirts restés dans leurs emballages. Un véritable cadeau tombé du ciel! J’en ai reçu des centaines», se remémore-t-elle avec un bonheur contagieux.


Ces maillots aux couleurs flashy ont été distribués dans la région du Sud-Kivu, au Congo. «Nous en avons offert aux infirmiers, aux mécaniciens, aux écoliers mais aussi aux détenus des prisons. Ils sont fiers de porter ces T-shirts, car ils sont beaux et de bonne qualité. C’est émouvant de voir leurs yeux s’illuminer quand ils les reçoivent», glisse-t-elle. Avant d’ajouter: «Ces vêtements créent une identité au sein d’un établissement. Ils se sentent appartenir à un groupe, à l’image de l’esprit du BCN Tour.» Depuis l’édition de 2018, SportPlus offre ces maillots à l’association. «Chaque année, je retourne au Sud-Kivu et je vois des centaines d’habitants porter ces T-shirts du BCN Tour», se félicite-t-elle.


Le sport comme modèle d’éducation

Infirmière de métier, Véronique Oberli a toujours eu en tête et dans son cœur le rêve de prodiguer des soins sur ce continent. L’aventure africaine débute en 2007 pour elle et sa famille, avec un premier voyage au Burundi. «Le pays se relevait gentiment du génocide. Nous avons pris deux ans pour préparer ce voyage, entre la récolte de livres et de maillots de football. Mais il fallait aussi préparer nos jeunes enfants psychologiquement, pour faire face à la dureté du quotidien sur place», confie-t-elle. Un second séjour au Burundi s’organise en 2009 pour, cette fois-ci, construire un terrain de football.

Peu de temps après, elle rencontre un couple de Valaisans qui envoie des conteneurs au Congo. Une nouvelle collaboration débute. Cela fait maintenant plus d’une décennie que Véronique Oberli se rend chaque année au Sud-Kivu pour prodiguer des soins et apporter du matériel sportif. «Le sport est un vecteur de bienfaits, d’éducation et de réconciliations. Il occasionne des moments de bonheur et de partage», développe-t-elle. Plusieurs ONG apportent leur soutien sur place, mais aucune n’aborde l’aspect sportif. «Ils n’ont aucun matériel pour pratiquer une activité physique.»

Ce matériel, neuf ou en excellent état, à une valeur inestimable aux yeux des bénéficiaires. «Ils portent à l’envers leurs maillots durant la journée pour ne pas le salir au travail et ainsi le garder propre pour les moments sportifs. La santé publique passe aussi par l’habillement», explique Véronique Oberli.


Le collectif avant tout

L’association «Un seul but» tente d’apporter un peu de joie dans leur souffrance quotidienne. Cet amour pour l’autre guide Véronique Oberli. «Un petit geste solidaire peut semer tellement de bonheur. Je suis émerveillée par la générosité de nos donateurs, ce sont de belles rencontres. On joue collectif», confie-t-elle. Avant de conclure: «C’est aussi une fierté d’amener Neuchâtel dans cette région du monde à travers ces colis.»

Samuel Calani

PAR SAMUEL CALANI dans le supplément d'Arcinfo du 12 mai 2023


Bukavu, jeudi 26 février 2023

 

Leurs regards et leurs blessures

Le regard est un échange qui me fascine, surtout au travers du métier d'infirmière que je pratique depuis 33 ans. La relation d'aide m'a appris à aller plus loin que celui-ci, à le lire, à le décrypter, avant de poser des mots et des gestes.

Hier, mon coeur a été totalement bouleversé par le regard des détenus du quartier malade de la prison centrale de Bukavu. La visite aux prisonniers est une mission très spéciale et pilier de nos projets d'UN SEUL BUT. Je participe aux réunions de l'aumônerie composée de mes amies religieuses et prêtres, laïques qui œuvrent au quotidien pour soulager la souffrance physique et morale des 2135 détenus et détenues et pratiquent des soins avec mes collègues soignants. Entrer dans le monde carcéral ici au Congo, c'est plonger dans une horreur sans nom, une désolation, une révolte qui gonfle dans votre corps comme un tsunami, c’est ressentir une tristesse infinie dans votre coeur. Les images sont insoutenables.

Nous avons commencé la séance par la pharmacie et préparé les médicaments pour la semaine. Les étagères sont quasiment vides. Il y a également rupture de stock et les prix ont exponentiellement augmenté, des effets collatéraux de la guerre en Ukraine.


Malades entassés

Sitôt terminé, nous sommes partis dans le quartier dit “des malades”! C'est bien ici que vivent entassés 109 prisonniers, de tous les âges (de 20-75 ans), tous gravement atteints dans leur santé. Parmi les 109, 79 sont atteints de tuberculose, une maladie hautement transmissible et éradiquée dans la majeure partie du monde. Mais pas ici où tuberculose, chorela, typhoïde ou malaria règnent toujours en maîtres..

Une odeur âcre ainsi qu'une épaisse fumée sortent de la cuisine et tous sont à la limite de la suffocation. On vient d'apporter 1 sac de haricots, 2 choux et 1 peu de farine de manioc. Chacun aura peut-être l'équivalent d'une poignée de nourriture.

Grâce à notre ami Adrien, aumônier des prisonniers,je viens depuis 10 ans dans ces prisons, mais aujourd'hui, je me sens intensément démunie devant tant de souffrances. Mes collègues soignants, engagés et infatigables, vont appeler les malades souffrants de plaies les uns après les autres et nous allons refaire leurs pansements.


Des adultes qui pèsent 35 kilos

La vue des plaies peut vous retourner l'estomac et l'odeur qui s'en dégage est parfois irrespirable. Un râle provenant de l'unique table de consultation m'interpelle: un homme décharné, au visage émacié par la douleur et la faim m'appelle: “Muzungu aide-moi! Musungu, aide-moi! J'ai faim…” Il me tend ses bras pour venir à ma rencontre, rencontre que j’accepterai. Nos mains se touchent, nos regards se croisent, et même si nos langues diffèrent, le contact est fort et son histoire rejoint la mienne.

Un autre est recroquevillé sur lui-même, comme un animal traqué. Ça me rappelle le film “Birdy”, qui m'a marqué à jamais. Cet homme ressemble à un petit oiseau et se meurt dans le silence et l'indifférence du monde. Son visage me permet de refaire mes cours d'anatomie, tant ses os sont visibles. Une plaie sur la joue, la saleté sur tout son corps et les habits complètement déchirés trahissent des conditions carcérales inhumaines et dans le non- respect des droits humains fondamentaux.

Certains prisonniers pèsent à peine 35 kg et ne tiennent plus sur leurs jambes. Ils seront aidés par les soignants et les détenus plus vaillants. La bienveillance et l'entraide existent même dans ces lieux de violence.

Un jeune homme d'une vingtaine d’années arrive avec un bandage sale et sanguinolant. Sa jambe n'est qu'une plaie ouverte et infectée et il endure cela depuis des semaines. Le malheureux a dû faire les travaux dans cette insalubrité et vous imaginez la suite: les bactéries se sont propagées dans sa jambe et ont provoqué des ulcères surinfectés. Son regard et son visage… je ne pourrai jamais les oublier. Il y avait tant de souffrance, de tristesse, de désespoir.


Prendre soin

Je me rappelle à ce moment les phrases d'un livre qui m'avait passionné: “Prendre soins les uns des autres: une spiritualité du «care»”, écrti par Henri J.M Nouwen

To care - qu'on peut traduire en français par «prendre soin», «se soucier de», «s'occuper de», «faire attention», «avoir de la sollicitude», c'est protester avec ceux qui sont malades, désorientés, seuls, isolés et oubliés, et c'est reconnaître leurs douleurs dans notre propre coeur.

Vivre le care, c'est entrer dans le monde de ceux qui sont brisés et impuissants et y constituer une association des faibles. Vivre le care, c'est être présent pour ceux qui souffrent, et rester présent même quand on ne peut rien faire pour changer leur situation.

Vivre le care, prendre soin, c'est la plus humaine de toutes les attitudes.

Je me remémore également la visite au musée de ma chère Florence Nightingal à Londres en mai 2022. Cette pionnière des soins infirmiers en temps de guerre (Crimée, 1850) avait compris avant tout le monde l'importance de l'hygiène, des soins de qualité aux malades et de l'écoute. Elle reste comme Mère Teresa source d'inspiration pour moi.

Il y a des moments où, je suis heureuse de pouvoir puiser dans la force de ces personnalités.

Véronique

PS: je vous partage ici quelques-uns de ses regards. Les images des plaies que nous avons soignées, je les garde pour moi. Par considération pour les prisonniers et, aussi, parce qu’elles pourraient heurter par leur violence.

Vitendo, les actes

sud Kivu Congo, dimanche 22 janvier 2023

Voilà une semaine que je suis sur la terre rouge du sud Kivu RD Congo et je termine mes premières missions. Je prends le temps de savourer une vraie journée dominicale et je me pose en écoutant une bonne musique africaine joyeuse et colorée, dans un cadre idylique entre les bananiers, manguier et avocatier. Ce matin, j'ai participé à la messe des enfants, une église remplie de centaines de personnes qui chantent, dansent, célèbrent avec leurs corps. Il est certain que la présence d'une muzungu ( blanche) a suscité des regards interrogateurs, surtout auprès des enfants ( watoto). Mes petits voisins, tous plus beau les uns que les autres m'ont mangé du regard durant toute la messe, ils doivent savoir combien de cheveux j'ai sur la tête ! Les plus téméraires essaient de me toucher les mains ou les cheveux. Etre différent est une expérience parfois stressante mais aussi enrichissante car il démontre que nos couleurs de peau et de physionomie provoquent des réactions, des émotions de part et d'autre. Le regard que l'on pose sur les autres est très important.

Mais revenons sur mes aventures en 2023 ! Le voyage s'est bien déroulé avec son lot de surprises parfois inconfortable mais les années de voyage m'ont appris qu'à chaque problème il y a une solution et des personnes bienveillantes sur notre route, partout dans le monde. Cette mission est très particulière puisqu'elle fête 10 ans de présence d'UN SEUL BUT au sud Kivu Congo.


Mardi 17 janvier

J'ai la joie de partir en 1ère mission à la prison de Kabare pour un grand événement : la tombola. C'est une journée spéciale pour les détenus-ues car l'équipe de l'aumônerie vient leur faire une visite, apporte des sacs de nourriture et des cadeaux pour la nouvelle année. Une joyeuse équipe de religieuses et prêtres se met en route dans un grand 4x4. N'imaginez pas que les religieux sont toujours sérieux : la preuve j'ai eu des crampes d'avoir trop rigolé. Je suis très soulagée de voir les conditions carcérales bien améliorées après les travaux effectués : des cellules avec 25-40 personnes, chacun a son matelat et des couvertures, les sanitaires et douches sont salubres, la cuisine bien fonctionnelle et la nourriture arrive en suffisance. Il n'y a plus de gonda gonda ( des malnutris sévères) comme dans les années 2017-2019 où les gens mourraient de faim et mangeaient la terre. Thibaud en garde un grand traumatisme. Une grand changement a été apporté par la nouvelle directrice avec l'implantation de champs cultivés par les prisonniers = triple bénéfice : ils travaillent, peuvent sortir et se dépenser, sont acteurs et actifs et mangent les légumes sains.

Après les discours arrive la distribution des cadeaux : un sachet contenant des habits, du savon.

Une inattention va provoquer un vent de folie et des rires: des détenus hommes ont reçu des sachets contenant des habits de femmes: tous se sont déguisés en femme en mettant les pagnes colorés et les blouses à manches bouffantes avec déhanchements et boues provocatrices !

J'en profite pour remettre un grand sac de sport avec un joli équipement blanc du FC Champvent, des ballons et une pompe, quelques kaloke ( balle de tennis) pour les enfants incarcérés avec leurs mamans. Un geste posé qui permettra l'épanouissement en sport , fair play et animation.

De retour à Bukavu, je replonge dans mes cartons pour les activités prévues au foyer de paix de notre ami Roger. Je me rappelle de chacun des 800 cartons préparés chaque année mais parfois il y a confusion entre ceux partis et les nouveaux. Sans compter le cours pédagogique que je dois donner aux enseignants-tes et celui sur le Care aux élèves infirmiers.

Je me mets au travail sans tarder.



Mercredi 18 janvier

Comme à chaque visite les jeunes élèves du Foyer de paix nous accueillent par leurs chants, qui provoquent une émotion intense : "soyez les bienvenues chez nous, sentez-vous chez nous comme chez vous" Quel accueil, des mots qui touchent le coeur. Les élèves âgés de 3-7ans , vêtus de t'shirt vert vif dégustent un petit biscuit en attendant que j'enfile mes grands souliers de marche, chaussures tout terrain après les expériences des années précédentes avec la boue partout.

Sitôt chaussée, notre petite troupe et leurs 3 enseignants partons d'un bon pas en direction du jardin écologique, celui où chaque enfant a planté son arbre l'année dernière. Un geste plus que symbolique puisqu'il est question de reboisement, d'écologie et d'auto-prise en charge alimentaire pour tout le village.

3 petits nouveaux sont de la partie : les mascottes de NOS AMIS LES ARBRES : Lola l'arbre fruitier ( en suisse un pommier, au Congo un manguier ou prunier), Ruby le feuillu et Pino le petit champignon ont pris part au cortège et sont bien lovés dans de nouvelles petites mains.

VITENDO : des actes posés et pas que des palabres comme le répète souvent notre ami Roger. Les idées, les projets c'est bien mais soyons concrets et cohérents.

Au moment où j'écris, un charmant petite oiseau coloré m'offre son chant.

Les photos parleront plus que mes humbles mots mais cette démarche de reboisement me tient particulièrment à coeur et mes pensées s'envolent vers ma grande Laure, ingénieure forestière. Les années d'études et le travail de bachelor de Laure ont augmenté encore ma passion des arbres et je me délecte dans cette nature luxuriante, j'admire cette diversité, ces couleurs incroyables sorties de la palette du Grand Peintre.


Petite anecdote : comme mes mains sont en permance enlacées par les petites mains des enfants, je n'ai pas manqué de finir sur les fesses dans un chemin très abrupte !

Les enfants chantent leur chant sur les Arbres :

"plantons l'arbre, pour constuire nos maisons

plantons l'arbre pour gagner de l'argent

plantons l'arbre pour avoir beaucoup de fruits

plantons l'arbre pour l'air pur à respirer

Curieuse de connaître les noms des espèces inconnues, je sors mon téléphone et fait des photos et regarde dans mon application Plantnet. Cela provoque l'intérêt des enseignants : proposition de constituer un herbier avec les arbres du parc écologique.


A notre retour, une belle surprise nous attend. Notre ami Roger ne cesse de promouvoir des activités auprès des mamans du village. Pour lui, l'éducation et l'accompagnement des enfants passe automatiquement par la prise en charge des mamans, d'où la création des MuSo ( mutuelles de solidarité) qui favorisent l'entprenariat et diminue la mendicité. Un projet primordial pour Roger : l'AUTO-ALIMENTATION et cela passe par l'achat de champs afin de cultiver maïs, sorgo, haricots, manioc, arbres fruitiers et création d'étangs à poisson. Des ateliers d'alphabétisation, de couture, d'informatique et maintenant de pâtisserie et de cuisine ont été mis en place depuis quelques années.

2 mamans sont prêtes à faire une démonstration de confection de croissants, sous le regard bienveillant et les conseils de Fidèle, un homme incroyable, engagé pour le bien de sa population.

Je tenais à souligner que la présence de Fidèle, avec un tablier de cuisine n'est pas anodin et même révolutionnaire au Congo car les hommes ne franchissent pas souvent la porte de la cuisine.

Le travail se fait à la manière africaine c'est à dire dans une grande bassine à même le sol. J'ai pitié du labeur des femmes et de leurs dos.

Lors du façonnage des croissants, je propose d'ajouter une touche très suisse : un carré de chocolat. Le mariage est magique et les croissants deviennent des pains au chocolat. Les bouches se délectent de ce petit morceau sucré : c'est bon c'est chocolat !

Un orage d'une puissant incroyable nous a contraints à nous mettre sous l'auvent et la chaleur du four à pain nous a rapidement réchauffés car le climat change rapidement ( et je veux éviter de tomber malade et faire une pneumonie comme l'année passée).

Quelle joie pour moi de déguster un croissant tout chaud... et quelle fierté pour l'équipe pâtisserie.

Une nouvelle activité qui est source de revenu pour les mamans qui sont les piliers des familles. Malheureusement elles ont souvent subi de grands traumatisme, des violence conjugales ou l'abandon car les maris sont partis dans les mines ou les forêts, des séquelles psychologiques consécutives aux guerres à répétion qui sévissent dans la région.

Mes 10 ans de présence au Congo me permettent de mieux comprendre la situation actuelle , grâce aux longues discussions avec nos amies, amies, partenaires et bénéficiaires.

Nous partageons des valeurs communes : le vivre ensemble ( tuko pamoja), le respect de chacun.


VITENDO: des actes.

POSONS des actes concrets pour améliorer la vie sociétale.

POSONS des gestes pour faire naître-REnaître les personnes.

ProPOSONS des projets pour ouvrir le champ des possibles sur une terre où tout paraît impossible.

Ces gestes, actes, nouveaux projets seront donnés lors des différentes rencontres durant mon séjour de 4 jours au foyer de paix : une formation pédagogique sur la méthode Montessori aux enseignants de 2 structures et mise en pratique avec les enfants, offrir des sacs d'équipements de foot au comité des étudiants qui souhaite créer un championnat de foot féminin ouvrir-réouvrir officiellement un container pour que les couturières fu foyer de paix puissent travailler et coudre pour la population

participer à la réunion des Muso ( mutuelles de solidarité) qui m'expliquent leur fonctionnement : travailler par groupe, produire des produits et les vendre, cotisations dans une caisse et solidarité en cas de coups durs de la vie.

Apporter quelques ballons de foot dans une école, apporter des cartons de matériel médical dans un centre médical en difficultés.

St Exupéry dit que l'amité, c'est regarder ensemble dans une même direction, une direction au delà de soi, qui nous élève, nous soulève et nous unit.

Belle semaine à tous
Véronique

Les origines d'USB en vidéo

Avril 2022

Retour en images sur la conférence «Décrocher la Lune pour les enfants du Kivu»

lors du Biblio week-end à Marin. Une histoire et un petit mot de Véro

sur les sources d'une motivation de tous les jours!

Mission médicale
sur les routes de l'impossible 

2 février 2022

Après avoir été alitée quelques jour par une magistrale gastro-entérite aiguë, me voilà repartie pour la prochaine mission, dans un endroit retiré du monde, des connexions et quasi inaccessible. Je vous jure qu'être muganga = infirmière ici est un vrai challenge et parfois même un calvaire.

Nous voilà donc partis avec le médecin directeur pour cette mission médicale dans sa structure de santé. Joyeux et motivés par nos échanges sur nos rôles de soignants, nous prenons la route confiants malgré le fait qu'il a plu abondamment durant la nuit. Nous quittons la ville bruyante, bourdonnante et sale de Bukavu et les paysages les plus diversifiés défilent devant nous. Notre pointe de vitesse sera de 50km/h.

Arrivés sur place, j'ai la joie de visiter le centre médical, composé de plusieurs bâtiments. Toute l'équipe médicinale et pluridisciplinaire est là pour m'accueillir. Une émotion partagée car cette rencontre avait été annulée 3jours avant vu mon état de santé. Nous visitons les lieux, saluons les gens très étonnés de voir cette blanche dans cet endroit lointain et si pauvre, sans moyens de transport. Il fait très froid et je suis bien contente d'avoir pris mon veste chaude et mon foulard. Le ciel très chargé de nuages nous inquiète et la pluie se remet à tomber en averses intenses,


Une pluie africaine.

Je suis émerveillée par la bonne organisation malgré les difficultés et le peu de moyens financiers. Je réalise une fois de plus la chance de vivre de l'autre côté du globe et me révolte aussi devant tant d'injustices et de différences. Et dire que l'on se plaint chez nous de porter le masque, on crie au scandale quand il y a coupure d'eau pour 1h et rupture de stock dans nos magasins et pharmacies bondés... Je vis les 2 extrêmes et mes émotions sont intenses.

La maternité est comme partout le service le plus rempli... les mamans sont assises sur leur lit avec leurs nouveaux-nés et discutent entre elles. Nous les saluons et les félicitons. Une maman attire plus spécialement mon regard : elle est cachée sous sa moustiquaire ( hyper important dans cette région où les moustiques tuent des milliers de personnes avec le paludisme), Elle est belle, d'une beauté simple avec son foulard et tient son enfant comme un précieux cadeau : son bébé est un minuscule prématuré de 1.3 kg emmailloté dans des couvertures... on le voit à peine mais son petit minois est magnifique et si fragile. Ici pas de couveuse électrique ( pas d'électricité et les panneaux solaires dépendent de l'ensoleillement) pour les prématurés alors on est créatif : le médecin a instauré la technique «kangourou» qui consiste en mettre un sachet plastique entre les couvertures pour créer une isolation et maintenir la température. Imaginez-vous qu'aujourd'hui il fait 14 degrés.... Alors je repense à toutes les personnes en Suisse qui tricotent des couvertures et les en remercie d'avance. Une autre ingéniosité locale : il n'y a pas de chariot de soins...alors on les a construit en bois !!

Notre visite se termine par la traditionnelle «photo de famille» et je reçois un grand collier d’œufs entourés de feuilles de bananier. Les signes qui me touchent ici intensément sont le sens de l'accueil des gens, la générosité du cœur et la solidarité.

Après la visite aux prêtres de la paroisse avec qui le médecin collabore souvent, nous reprenons la route.... et là la vraie aventure commence !!!


Dans les ravins

Je regarde parfois l'émission : les routes de l'Impossible mais je ne pensais pas la vivre en direct !

En 15 ans et 13 voyages en Afrique, je n'ai jamais vécu cela. Avec ces pluies, les routes sont devenues impraticables.... une pataugeoire, patinoire... je ne sais plus. Les camions, bus , motos s'embourbent, s'enlisent et restent bloqués. Certains véhicules basculent dans les ravins.

Les camions chargés avec de lourdes marchandises sous des bâches ont encore en dessus des gens qui voyagent ... ils sont trempés jusqu'aux os et risquent de tomber à chaque moment. Des enfants, hommes et femmes marchent sur les 2 côtés de la route ... certains aident les véhicules en les poussant, d'autres ont pris des pelles, d'autres à mains nus creusent la terre pour la répandre sur la route afin de permettre aux divers véhicules de repartir et désencombrer la route.

La descente sur Bukavu ressemble plus à un toboggan, nous slalomons entre les gens du quartier qui essaient tant bien que mal de survivre en vendant de la nourriture, des braises, du carburants... toute la misère du monde est là !

Il nous faudra 4h15 pour faire 28 km... et c'est le lot régulier du médecin !!! Je le remercie d'avoir maîtrisé la situation et pousse un ouf de soulagement à l'arrivée.

Être infirmière tout terrain c'est un challenge de chaque instant ici au Sud Kivu

Prenez soin de vous où que vous soyez.

Affectueusement

Véronique

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Les foyers de paix à Kambehe​

4-7 février  2022

Après un accueil chaleureux organisé par notre Ami Roger et les mamans des foyers de paix, nous voilà partis en petite troupe pour visiter les projets écologiques, la ferme, les champs cultivés, le reboisement, les étangs à poisson, les compostes.

Les mamans, de toutes jeunes femmes aux taté ( grand-mères) chantent et dansent tout au long du chemin. Je reconnais par ci par là des mots de swahili et mashi (langue locale). Je m'intègre à leur groupe et elles entonnent un chant magnifique qui dit que l'équipe est complète ( avec mon arrivée dans leur groupe). Intense émotion pour moi de me sentir acceptée dans le groupe. J'entre dans la danse et mets mes pas dans les leurs, au rythme des chants ! Durant le promenade j'ai la joie immense de pouvoir porter un bébé sur le dos, une charmante petite fille au teint clair. Dans le chant des femmes, je deviens une femme accomplie, une maman africaine. Je repense alors au merveilleux poème récité par les enfants : femme noire, femme africaine, toi qui m'a porté sur ton dos...

Je suis toujours émerveillée par la vision de Roger qui associe nature, écologie, production et diversification des cultures. Il offre des apprentissages aux mamans selon leur talents car il croit fermement que chacun de nous a des talents à exploiter : ce sera coupe-couture pour certaines, cuisine et enseignement dans les écoles maternelles pour d'autres. Il y a aussi l'élevage de poulets, chèvres et autres animaux, création d'un petit commerce de nourriture ou de pain...

la liste s’agrandit d'année en année mais le but sera toujours de redonner de la dignité aux femmes villageoises pauvres, qui pour la plupart d'entre elles ont vécu des drames terribles comme le viol, abandon et violence des maris....

Je suis restée 4 jours dans ce petit paradis car la nature est mise à l'honneur, diversification des plantes et arbres, ruches sauvages et notre programme a été chargé : 

* visite dans un hôpital que nous soutenons en matériel médical

(la joie des soignants est toujours très touchante : quelques instruments médicaux, matériel de pansement et de perfusion créent le soulagement et la joie de soigner dans de meilleures conditions.

* visite d'un lieu d'apprentissages : menuiserie, mécanique, soudure, coupe-couture

* cours pédagogique au corps enseignant avec les jeux et livres envoyés par Un Seul But jeux avec les enfants avec les kaloké ( balles de tennis) cordes à sauter et ballons

* remise des brevets aux apprentis en informatique

* activité écologique avec les enfants pour le reboisement


Je reviens sur cette activité écologique car elle a été incroyable. Malgré une forte pluie (cette année la météo est catastrophique avec des pluies froides ... résultat un bon état grippal ! Merci à mon amie pharmacienne pour le Prétuval, gouttes nasales) les enfants, quelques courageux parents et les enseignants-enseignantes nous attendaient.

Emmitouflée dans mon imperméable, foulard et chaussures de marche, nous voilà partis à la queue-leu-leu sur des petits sentiers au rythme des chants des enfants : Il était un petit navire, frère Jacques et des chants en swahili. Les enfants sont heureux car la démarche écologique de notre ami Roger est de poursuivre le soin aux arbres que les enfants ont planté en décembre 2021 lors de la journée de l'arbre. 1025 arbres ont été plantés, travail en collaboration avec le Fonds forestier congolais. « Cet arbre tout petit et frêle grandira avec les enfants. Nous l'arroserons avec Amour et Dieu seul en assurera la croissance comme dit St Paul » parole de Roger, l’initiateur des foyers de Paix.

Les enfants, agiles comme tout ont grimpé la pente et chacun a retrouvé SON arbre. Sous les consignes de Roger, ils ont rempaillé leur arbre pour le protéger du soleil et de la pluie. Ils chantent à tue-tête : l'arbre s'est la vie : il donne des fruits, nous pouvons construire nos maisons, il nous donne du travail et nous pouvons gagner de l'argent pour faire vivre nos familles! Merci padri Roger.

Pour moi, le petit arbre ressemble à l'enfant: il est fragile et demande que l'on prenne soin de lui avec amour, patience et tendresse. Il a besoin de soleil, d'eau et de nutriments pour son épanouissement.


Je pense à ma grande et belle Laure, notre future ingénieure forestière : elle serait fière de voir cette belle démarche, elle qui fait la même chose avec le projet de la Chênaie dans notre commune de La Tène. Merci Laure pour ton engagement dans la protection de la nature et l'écologie.

Les livres sur la forêt, l'écologie que Laure a donnés par son école de Zollikofen et le matériel pédagogique apporté serviront de support pour la suite.

Pour clore l'activité, Roger et moi avons organisé une petite surprise !! souvent les enfants disent pour une chose réussie : c'est bonbon, c'est biscuit, c'est chocolat c'est bon !! En bonne suissesse j'avais pris des plaques de chocolat au lait suisse.... alors nous avons demandé à leurs enseignants-tes de mettre les enfants en cercle et après quelques explications, chacun a reçu un carré de chocolat. De voir leur sourire et leur joie était le plus beau cadeau.... waouw c'est bon et se sera probablement l'unique fois que ces enfants mangeront du chocolat.

UN SEUL BUT est heureux de collaborer au fil des années avec les foyers de paix. Je repars ce lundi avec des étoiles dans les yeux, malgré la pauvreté et les drames, la population des foyers de paix peut revivre et avoir l'espoir de jours meilleurs, dans la joie, la force du partage et la dignité.

Une petite graine plantée peut changer le monde et un destin !

Véronique


A l'enfant du Kivu...

Bukavu le 30 janvier 2022

Toi l’enfant du Kivu

Ton regard me hante et m’interpelle …

Tu me regardes avec insistance,

étonné de voir cette femme muzungu

dans cette région retirée du monde


Toi l’enfant du Kivu

Ton regard m’intrigue … quelle est ta vie ?

Quels sont tes rêves ?

Le combientième enfant es-tu dans ta famille ?


Toi l’enfant orphelin du Kivu

Rencontré aux détours des chemins

La saleté de tes vêtements, l’état de ta peau

Ta pauvreté me fend le cœur

Qui va prendre soin de toi ?


Toi l’enfant pauvre du Kivu

Je te vois affamé chaque jour !

Quand pourrais-tu avoir le ventre rassasié?


Toi la petite fille du Kivu

Tu as à peine 6-8 ans et tu es déjà une petite maman

pour tes petits frères et sœurs

Tu les portes sur ton dos, tu les soignes avec une tendresse maternelle

alors qu’en Occident les filles de ton âge

ont la chance d’aller à l’école et d’avoir des loisirs


Toi la jeune fille du Kivu

Tu es déjà attribuée aux lourdes tâches ménagères

dans la famille depuis ton enfance

À quoi rêves-tu ? Rêves-tu de faire un bon métier ?

D’avoir un mariage d’amour ?


Toi l’enfant du Kivu né en prison

Tu ne connais que la détention

et les conditions indignes des droits humains !

Aurais-tu la chance de vivre un jour libre ?


Toi le minuscule prématuré de 900gr

Emballé dans la ouate et des couvertures

dans ta couveuse du siècle passé

Vas-tu survivre dans ces conditions ?


Toi l’enfant hospitalisé du Kivu

Une perfusion dans ton petit bras décharné

Tu soufres de paludisme ou de malnutrition sévère

Tu n’as même plus la force de pleurer …

Pourras-tu retrouver la santé et jouer avec tes amis ?


Toi l’enfant de la rue , le May bobo du Kivu

Tu as appris à voler pour survivre

Souvent roué de coups tu vis dans la violence et la saleté

Trouveras-tu un adulte capable de te sortir de là

et t’aider à avoir une vie normale ?


Toi l’enfant du Kivu qui a été chassé de l’école

parce que tes parents n’ont pas l’argent pour payer tes frais scolaires

Quand l’état va-t-il assumer son rôle ?


Toi la toute jeune fille enceinte du Kivu

Qui vient à la consultation pré-natale

avec un regard effrayé de jeune biche

Tu ne connais rien de la grossesse

et pourtant dans quelques mois tu deviendras mère !

Un rôle qui te fera devenir une vraie femme !


Toi l’enfant soldat du Kivu

On a fait de toi un soldat prêt à tuer

Sans tenir compte de ton âge

Ton enfance a été sacrifié pour des causes terrifiantes

Sauras-tu un jour retrouver une vie normale

et apprendre à aimer et faire confiance?


Toi la jeune fille prostituée du Kivu

Toi la jeune fille violée du Kivu

Vos corps de jeunes femmes ont été salis par la méchanceté

et le désir violent des hommes

Pourras-tu un jour pardonner

et te reconstruire et trouver un peu d’amour ?


Toi l’enfant du Kivu ….

A vous les enfants du Kivu

Je vous dédie ces quelques mots maladroits

mais ressentis au plus profond de mon cœur 

Bientôt  la fin de la mission 2022

15 mars 2022

Ma mission 2022 pour UN SEUL BUT se termine bientôt ! je prépare mes valises pour traverser le monde et retrouver ma Chère famille, les amis, mes collègues et patients en Suisse.

Je suis fatiguée après avoir sillonné le sud Kivu mais satisfaite du travail accompli. Une 9eme « Mission » avec plus d’expérience et connaissance du terrain.

La météo très pluvieuse et froide (changement climatique) a perturbé plusieurs programmes. Moi qui rêvait de mon soleil du Kivu …

L’annulation de la mission à iDjwi sera la plus grande déception car préparée depuis 1 année avec beaucoup de projets à suivre !

L’adaptation permanente est de mise ici car les conditions sont très difficiles et tout peut changer en 1 heure.

Mon coeur souffre de voir toute cette misère et violence ! Le Congo saigne et souffre pour ses droits fondamentaux : pas d’accès à l’eau potable ni à l’électricité, ni à l’éducation et aux soins élémentaires pour tous !! La violence est partout et met en danger les enfants, les femmes et les familles. J’ai vu des choses terribles, des maladies déjà éradiquées dans le reste du monde, des gens dans une misère indescriptible… chacun essaie de survivre dans ce chaos ! j’en ai encore les larmes aux yeux et le cœur lourd.

J’ai rencontré des femmes et des hommes remarquables par leur engagement dans différents secteurs et leur résilience. Je reviens remplie de sourires, de chaleur humaine et de partage !

J’aimerais exprimer une immense gratitude à tous mes amis-amies, infirmières et médecins, religieuses et prêtres, enseignants-tes, éducateurs-trices, tout le personnel soignant qui œuvrent chaque jour pour redonner l'espoir, soutenir et encourager, relever ... dans un esprit de NON violence et de respect de l'être humain, amour du prochain !!

Redonner la dignité à quelqu’un, c’est lui dire qu’il est important !

Je n’ai pas de mots assez fort pour exprimer mes émotions et remercier tous les Amis-Amies qui m’ont accueillie dans leurs familles et communautés. Ces moments de partage et de foi resteront gravés dans mon coeur. Je suis admirative par la force et le courage qui les habitent et leur engagement auprès des plus vulnérables et rejetés.

Être avec eux, les pieds dans la boue et vivre dans leurs conditions de vie me permet de mieux les comprendre et de mesurer et évaluer si nos projets sont pertinents et ont du sens.

C'est en travaillant ENSEMBLE, main dans la main, avec chacun un esprit d'ouverture que nous pourrons mener à bien un projet réaliste

et réalisable!

Durant 5 semaines, nous avons vécu des moments forts et intenses autour de l'éducation des enfants dans les écoles, visites médicales dans les dispensaires , soins aux malades atteints de plaies, consultation prénatales, accompagnement psychologique et écoute auprès des prisonniers, soutien au centre

des enfants handicapés au centre Heri Kwetu.

Merci à mes collègues soignants pour les temps de partage et de partage de nos pratiques si différentes, écoute mutuelle.

Ici chaque bout de compresse, chaque comprimé ou appareil médical compte et peut sauver une vie! Quel soulagement et joie pour moi la petite muganga , infirmière aux cheveux dorés de voir les sourires illuminer les visages de mes patients qui sont soulagés et vont mieux !

Merci Da Véro ! Merci d’être venue chez nous

Nous avons pris le temps avec nos partenaires les plus proches de faire un bilan, un feed-back des projets tant médicaux qu’éducatifs.

Je réalise une fois de plus qu’un équipement

de sport et quelques ballons 🏀⚽️ donnés dans une école ou un petit village peuvent changer beaucoup de choses ... les rencontres avec les acteurs sportifs du Kivu le prouvent :

le sport apporte beaucoup sur le plan physique et mental mais surtout humain et social, un vecteur de graines de paix et de tolérance en tissant les liens de fraternité.

Voilà ... je repars grandie et plus expérimentée de cette mission 2022 et je remercie toutes les personnes qui croient en nous et nous aident à donner du sens à nos projets d'Un SEUL BUT.

Mes valises sont remplie des richesses naturelles et des cadeaux aux milles couleurs chaudes de ce beau pays.

Bises affectueuses

Véronique

PS: J’ai reçu des lapins, poules … mais je les ai offerts à mes amis car pas gérables dans mes valises ahahah. Le bloc blog est idéal pour partager des billets informatifs avec vos visiteurs. Vous pouvez cliquez sur les boutons +/- verts pour ajouter de nouvelles entrées.

Dernière publication sur notre blog

15 mars 2022

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L'ACTU D'UN SEUL BUT

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